Arnaud Schwartz, Président de France Nature Environnement, revient en vidéo sur l’année 2020
France Nature Environnement est le premier mouvement citoyen de protection de la nature et de l’environnement en France. Depuis plus de 50 ans, nous défendons la nature et promouvons des solutions conciliant qualité de vie et préservation du vivant.
France Nature Environnement fédère des associations présentes en France métropolitaine et en Outre-mer. Interagissez avec la carte pour les découvrir.
Vigies de l’environnement, les différents réseaux et services de France Nature Environnement mettent leur expertise, leur ancrage territorial et leur soif de justice au service de la nature. Cliquez pour découvrir leurs actions en 2020 !
Victoire ! Le 31 janvier 2020, le Conseil constitutionnel a validé l’interdiction de produire et d’exporter des pesticides interdits sur le sol européen vers les pays tiers en reprenant les arguments de France Nature Environnement ! Une demande portée par la fédération depuis les États généraux de l’alimentation pour que les acquis français et européen en termes d’évolution du modèle agricole et des usages de pesticides puissent bénéficier aussi à l’environnement et à la santé humaine par-delà les frontières.
Au-delà des décisions de justice, la crise sanitaire qui a marqué l’année 2020 a révélé, s’il en était besoin, l’impérieuse nécessité de relocaliser la production agricole, de développer les marchés de proximité et d’engager l’agriculture française vers une souveraineté alimentaire durable. Le Conseil d’administration de France Nature Environnement, qui a auditionné le réseau agriculture en janvier, a validé ses orientations stratégiques pour les 3 prochaines années : mise en avant de l’agroécologie avec un accent particulier sur le changement climatique, la préservation des sols et l’alimentation, dans une orientation phare vers la santé globale, le concept « One Health ».
L’ équipe du réseau agriculture – 8 membres de Directoire appuyés par une coordinatrice et deux chargés de mission – s’est fortement mobilisée tout au long de l’année pour défendre une politique agricole commune (PAC) permettant de financer la transition agroécologique en participant au débat public et en agissant auprès du gouvernement français et des eurodéputé.e.s.
Dans la dernière ligne droite des négociations européennes, en lien avec le BEE et Pour une autre PAC, la fédération s’est associée à la campagne européenne de rejet du texte qui n’était pas suffisamment ambitieux. Nous avons également révisé notre positionnement sur l’agriculture de haute valeur environnementale (HVE) en demandant de revoir à la hausse l’ambition de cette certification issue du Grenelle de l’environnement et en demandant la suppression de l’une des voies d’accès.
Que ce soit avec les chiffres sur l’augmentation de 25% de l’usage des pesticides en 10 ans, les épandages de pesticides au plus près des riverains pendant le confinement, la réautorisation des néonicotinoïdes, ces pesticides dangereux pour les pollinisateurs ou encore l’expérimentation d’un affichage environnemental fondé sur la base de données Agribalyse, défavorable à l’agriculture biologique ou aux systèmes herbagers, l’année 2020 a mis encore une fois en lumière la nécessité, plus que jamais, de poursuivre la lutte pour changer de modèle agricole et alimentaire.
Le 26 août 2020, une vingtaine de petites tortues caouannes rejoignait timidement la Méditerranée, 46 jours après la ponte de leur mère sur une plage de Fréjus. Cet évènement, rarissime en France continentale, nous rappelle la beauté et la proximité de la nature, mais aussi sa fragilité.
Car la nature décline en France et dans le monde. Cependant, elle peut encore être conservée, restaurée et utilisée durablement si nous agissons tous à tous les niveaux et transformons drastiquement notre modèle économique.
Connaître, préserver, restaurer et valoriser la biodiversité, support du développement durable, c’est l’ambition du réseau Biodiversité et de ses 840 correspondants bénévoles et salariés répartis sur tout le territoire. Coordonné par une équipe de 8 bénévoles et 3 salariés, il agit aussi bien pour la protection des espèces et des milieux naturels que pour l’intégration des enjeux de biodiversité dans les politiques publiques et les stratégies d’entreprises, ou encore contre le recours aux OGM en agriculture et dans l’alimentation.
En 2020, nous nous sommes mobilisés pour donner de l’envergure et de l’ambition au nouvel Office français de la biodiversité, créé au 1er janvier 2020, et construire une Stratégie Aires protégées 2030 réellement ambitieuse.
Pour montrer que la biodiversité a besoin d’une action forte et collective, nous avons rédigé avec 13 autres associations et fondations le livre blanc « Pour que vive la nature » comportant 163 mesures concrètes pour une France vivante et vivable. La nature peut aussi apporter des solutions aux enjeux des territoires, comme nous l’expliquons dans la « boîte à outils de l’élu » que nous avons conçue pour favoriser le déploiement des Solutions Fondées sur la Nature à l’échelle communale.
Mais pour que nous puissions continuer de bénéficier de ces contributions de la nature, il nous faut aussi apprendre à la respecter et à nous y adapter. C’est le sens profond de notre plaidoyer en faveur du renforcement de la population d’ours et d’un dialogue apaisé et constructif autour des grands prédateurs. Nos associations ont montré que celui-ci était possible et concluant, notamment en présence nouvelle du loup comme en Meuse et dans le Limousin.
Nos efforts ont permis aussi (et enfin !) la protection de tous les serpents en métropole. Enfin, notre réseau reste pleinement mobilisé pour apporter la connaissance et l’expertise associatives dans la mise en œuvre de politiques publiques telles que la trame verte et bleue.
Si les rivières chantent, elles peinent souvent à faire entendre leur voix. Nous nous en faisons donc les porte-paroles. Nous veillons au bon état des cours d’eau, des lacs et des nappes phréatiques. Nous veillons à la qualité de l’eau, à sa quantité suffisante et au bon état de la biodiversité aquatique.
Le réseau Eau et Milieux Aquatiques est composé de 14 bénévoles, un coordinateur et une chargée de mission salarié.es. Pour porter ces enjeux au sein du mouvement, il compte aussi environ 80 correspondants à travers la France entière.
Pour assurer ces missions, nous sommes présents au Comité National de l’Eau, à la Commission d’Anticipation et de Suivi Hydrologique, à la Commission Mixte Inondations, aux Comités de Bassins, aux conseils d’administration et commissions des agences de l’eau, au Centre de Ressources Cours d’Eau de l’OFB…
Nous participons à de nombreux groupes de travail : “Projets de territoires pour la gestion de l’eau”, “Captages”, “Nitrates”, “Restauration de la continuité apaisée”… Nous accompagnons nos membres pour répondre à diverses consultations. Nous nous mobilisons pour des évènements tels que la Journée Mondiale pour les Zones Humides et organisons des formations juridiques et techniques.
En 2020, la “gestion quantitative” a été au cœur de notre action. Nos combats, comme celui contre la retenue d’eau illégale de Caussade, visent un partage de l’eau juste et équitable entre tous les acteurs du territoire, tout en garantissant la préservation des milieux. Nous défendons l’idée d’une gestion économe de la ressource en eau, fragilisée par les activités humaines et de plus en plus menacée par les changements climatiques. Nous militons pour protéger le futur des territoires, et pour faire évoluer les pratiques vers une exploitation raisonnée et durable de cette ressource, aussi vitale que limitée.
Notre réseau se fait aussi le relai des idées, des innovations et des débats. Sa publication, la Lettre Eau, propose des articles sur les enjeux de la politique de l’eau et les problèmes environnementaux de gestion des ressources en eau. En 2020, la lettre a fait peau neuve pour un format numérique facile à partager et plus accessible à un plus large public. Car c’est en mêlant les compétences et les forces que les petits ruisseaux font les grandes rivières.
Rendre la société plus sobre en énergie et accélérer la rénovation. Développer les énergies renouvelables, décentralisées et citoyennes. Accélérer la réduction de la part du nucléaire. Voilà les trois leviers maniés par le réseau Energie de France Nature Environnement pour transformer le modèle énergétique français, grâce à ses 15 membres bénévoles, sa coordinatrice salariée et son réseau de 250 correspondants dans toute la France.
Pour cela le réseau Energie intervient dans le débat public, en participant par exemple aux échanges sur la Programmation Pluri-annuelle de l’Energie ou encore la Stratégie Nationale Bas Carbone.
Sur le nucléaire, nous avons connu au début de l’année 2020 une victoire : la fermeture du premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim. Nous continuons à nous mobiliser pour la réduction du nucléaire, notamment en nous opposant à la prolongation des réacteurs et à la construction de nouveaux EPR comme celui de Flammanville. Nous sommes également mobilisés pour l’arrêt de l’invraisemblable projet d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure (CIGEO) et l’examen d’alternatives de stockage.
Nous intervenons également sur le terrain, en accompagnant nos associations dans leurs luttes pour le développement d’énergies renouvelables. Nous avons par exemple dénoncé, avec Guyane Nature Environnement, l’archaïsme du projet de centrale électrique au fioul de Larivot en Guyane, située dans une mangrove et alimentée par un oléoduc de 14km, en demandant l’étude d’autres scénarios, plus respectueux de l’environnement.
Enfin, nous développons notre expertise sur le terrain, avec la série des Scopes. En 2020, s’y est ajouté l’Eoloscope terrestre, un outil de dialogue territorial et d’aide au positionnement sur les projets de parcs éoliens terrestres à destination des associations, sorti en début d’année.
Pour préserver les forêts des impacts du changement climatique, il est crucial d’y promouvoir une gestion durable, qui intègre les enjeux écologiques, climatiques et la préservation de la biodiversité. Cela passe par le renforcement des modes de gouvernances locales et des politiques forestières. Tels sont les objectifs du réseau Forêt de France Nature Environnement.
Notre réseau se compose d’un directoire et d’un pilote, de 2 salariées, ainsi que d’un cercle d’une centaine de correspondants. Nos activités quotidiennes incluent la promotion d’une gestion durable des forêts, le développement de forêts résilientes, l’encadrement et le suivi du développement du bois énergie, ou encore la lutte contre la déforestation.
Le changement climatique en forêt n’est pas une simple supposition ou une évocation pessimiste de l’avenir, c’est malheureusement déjà une réalité. Sécheresses importantes, attaques parasitaires : la mortalité et les dépérissements des arbres en forêt métropolitaine sont de plus en plus importants. Un exemple marquant : la surmortalité des épicéas dans l’est de la France (mais aussi en Europe) avec plus de 10 millions de m3 d’arbres morts !
En 2020, le réseau forêt a participé à l’élaboration d’un livret de positionnement sur l’avenir des forêts françaises. Ce rapport est une contribution au débat national face aux crises climatique, écologique et sociale. Il a été écrit collectivement par les six associations de conservation de la nature.
Proche du terrain, notre réseau réalise régulièrement des formations à destination du mouvement. En 2020, un atelier en forêt communale de Kaysersberg-Vignobles (Alsace) a réuni une vingtaine de bénévoles d’Alsace Nature autour de plusieurs sujets : prise en compte de la biodiversité dans la gestion forestière, impacts des changements climatiques en forêt et gestion adaptative. Grande réussite : cette journée a permis un dialogue concret et illustré entre l’Office National des Forêts et les bénévoles associatifs présents. D’autres sont déjà prévues en 2021.
Particulièrement présents sur les questions de bois-énergie, et sur l’utilisation de la biomasse pour la production d’énergie, nous sommes mobilisés depuis 2014 contre le projet de Gardanne, une méga-centrale à biomasse totalement aberrante pour l’environnement. En décembre 2020, une audience s’est tenue à Marseille. Donnera-t-elle raison aux associations de protection de la nature ? Affaire à suivre en 2021.
10 000. C’est le nombre de dauphins tués chaque année en France dans les filets de pêche. En 2020, nous avons continué d’alerter le public sur ce massacre, sur les réseaux sociaux, par des communiqués, une pétition et en attaquant l’Etat français en justice.
Notre réseau travaille de concert avec d’autres réseaux (biodiversité, énergie) et mène avec le réseau juridique et ses associations des actions en justice : en plus du recours sur le massacre de dauphins, nous avons contesté, en automne 2020, une autorisation illégale de pêche aux coquillages dans un espace protégé.
Nous prolongeons nos actions nationales par une forte présence à Bruxelles en collaborant avec Seas at Risk et des ONG de toute l’Europe comme Client Earth et Marine Conservation Society.
Dans le cadre du projet AMP+, nous avons créé une dynamique pour atténuer les impacts de la pêche professionnelle pratiquée au sein des Aires Marines Protégées françaises. Nous avons publié avec Seas at Risk un site de présentation des Aires Marines Protégées qui donne la parole aux associations du mouvement, ainsi qu’une carte interactive des campagnes de pêche dans certaines AMP.
Nous souscrivons également aux projets éoliens en mer respectueux de l’environnement marin. En 2020, notre réseau a mobilisé et accompagné ses associations dans plusieurs débats publics sur des projets éoliens offshore (au large de Dunkerque, de la Normandie et au sud de la Bretagne). Enfin, nous avons publié une version d’évaluation de notre outil d’aide au positionnement sur ces projets : l’Eoloscope offshore.
En France, plus de 500 000 sites sont classés pour la protection de l’environnement. Si certains sont régulièrement inspectés, ce chiffre baisse d’année en année. En 10 ans, le nombre d’inspections a presque diminué de moitié. La réglementation qui encadre ces sites fait depuis plusieurs années l’objet d’assouplissements à répétition. Dernier exemple en date : la loi d’Accélération et de Simplification de l’Action Publique, une régression majeure.
Le réseau Risques et Impacts Industriels (RII) est tourné à la fois vers le passé et le futur. Il a pour vocation de renouveler le modèle de production français dans un contexte de désindustrialisation massive, et d’émergence de nouvelles technologies. De plus, 200 ans d’activités manufacturières ont laissé des traces sur le territoire français : nous avons hérité de sites pollués abandonnés qu’il convient de gérer et de réhabiliter aujourd’hui. Le modèle que nous défendons intègre l’activité industrielle dans son territoire en réduisant ses impacts sur l’environnement et les populations riveraines. Pour porter nos positions, le réseau se compose d’une pilote bénévole, d’une chargée de mission salariée et de 94 correspondants sur le territoire français.
En 2020, nous avons continué à alerter sur cette logique de simplification du droit de l’environnement, qui a pu conduire à des accidents comme celui de l’usine Lubrizol en 2019. Nous participons chaque mois au Conseil Supérieur de la Prévention des Risques Technologiques, où nous sommes force de proposition pour l’amélioration des textes. Nous avons également participé à l’ensemble des 4 formations suivies par les nouveaux inspecteurs et inspectrices des installations classées, afin de leur présenter le mouvement et de poser les bases du futur dialogue avec les associations du mouvement.
Emblématique de cette course à la « simplification du droit de l’environnement », l’accident de Lubrizol a continué à nous occuper en 2020. Si les causes et les responsabilités restent encore à clarifier (enquête judiciaire en cours), nous avons rédigé un retour d’expérience sur la gestion de l’accident et de ses suites, qui a servi de base à un dossier sur notre site internet.
Nous travaillons en parallèle sur la réforme du code minier, question débattue depuis les années 2010. Est-il pertinent de rouvrir les mines en métropole ou en outre-mer ? Quels outils sont nécessaires à l’encadrement de l’activité minière pour la rendre compatible avec les impartis écologiques et climatiques ? Après une note de positionnement parue en 2019, nous avons participé aux différents groupes de travail mis en place en vue de la réforme du code minier. Nous avons également proposé une formation sur la gestion du passif minier à destination du mouvement.
L’ensemble des dossiers du réseau ont été menés en concertation avec des fédérations et associations membres du mouvement. Nous avons notamment poursuivi notre travail avec la Sepanso 64 sur la pollution sur le bassin de Lacq et FNE PACA autour du vieillissement du parc industriel. Nous avons continué à soutenir la fédération Guyane Nature Environnement contre les projets miniers aberrants tels que Montagne d’Or.
Le masque chirurgical restera sans doute, hélas, comme l’accessoire symbole de l’année 2020. Restera dans tous les sens du terme : dans la mémoire collective, mais aussi dans la nature, les mers et les océans, comme de nombreuses images chocs prises partout dans le monde nous le font craindre. Accessoire indispensable à la lutte contre une pandémie mondiale, sa production et sa consommation de masse, en toute urgence, sans réflexion sur l’impact environnemental de son cycle de vie sont une illustration de l’absolue nécessité de revoir nos modèles de production, de consommation et de gestion des déchets.
Le réseau Prévention et Gestion des Déchets (réseau PGD) a pour objectif premier de favoriser des modèles de production et consommation plus économes en ressources naturelles et moins polluants. Pour cela, il défend la réduction des déchets à la source. Tel est également l’esprit de la loi Anti-Gaspillage et pour l’Economie Circulaire (AGEC) adoptée début 2020 et balbutiant quelques mesures à l’encontre de l’économie linéaire.
Dès la conception des produits, il faut prioriser la réduction de la consommation des ressources et la préservation des milieux. Notre réseau travaille notamment autour des questions d’allongement de la durée de vie des produits, de la recyclabilité, des sources potentielles de polluants. Nous travaillons aussi à favoriser les modes de production et de consommation les moins générateurs de déchets (sobriété, éco-conception, réemploi, réparation, partage…). Une fois générés, il s’agit de promouvoir la réutilisation et le recyclage des déchets, en veillant à un traitement final le plus respectueux de l’environnement possible.
Composé de 3 salariées, de 7 membres bénévoles et de 350 correspondants, le réseau Prévention et Gestion des Déchets accompagne la montée en compétences du mouvement sur ces sujets (organisation de formations et d’ateliers, synthèse et communication des connaissances et des enjeux, diffusion d’outils…).
Nous participons à la mobilisation de la fédération pour la sensibilisation du grand public, comme lors de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets en novembre 2020, dédiée aux emballages plastiques. A cette occasion, nous avons produit divers outils de communication pour faciliter l’action des associations sur ses sujets.
Enfin, nous participons et enrichissons le plaidoyer de France Nature Environnement, sur les thématiques telles que la planification de l’économie circulaire, des coûts et financements du service public de gestion des déchets et de la tarification incitative, du suivi des filières à responsabilité élargie du producteur (REP) au service de la prévention et du recyclage, notamment celles relatives aux papiers et emballages, ou encore des textiles.
Au réseau santé environnement, nous nous intéressons aux liens entre votre santé et votre environnement, au sens large. Car tout ce qui compose notre environnement peut avoir un impact : l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, notre alimentation, nos transports… Il est admis que tous ces éléments peuvent comporter ou émettre des substances toxiques et dangereuses affectant notre bien-être et nos santés ainsi que, parfois, celles de nos descendants, sur le court, moyen et long terme. Et nous y sommes exposés tout du long de notre vie, depuis notre naissance.
Créé en 1997, le réseau Santé, avec l’appui d’une coordinatrice et d’un chargé de mission salarié.es, œuvre pour limiter ou supprimer ces expositions, afin que nous puissions vivre dans un monde plus sain.
Nous travaillons à construire des lois et des réglementations qui protègent les personnes et sommes vigilants et présents à chaque étape de leur mise en place. Nous siègeons dans les instances adéquates, comme les agences sanitaires, Santé publique France, l’Anses… partout où se décide notre santé.
Avec nos partenaires (HEAL), nous œuvrons pour mettre fin aux multiples expositions chimiques connues et émergentes.
Particulièrement mobilisés sur la protection de la qualité de l’air, et pour faire rimer Air Pur avec Agriculture, avec notre projet Clean Air Farming, nous travaillons avec les acteurs agricoles pour une amélioration des émissions atmosphériques, et pour la réduction des émissions d’ammoniac et de méthane en provenance des activités agricoles dans le cadre d’un projet européen Clean Air Farming
Notre équipe multidisciplinaire assure veille et expertise sur les concepts incontournables liés au champ de la santé environnementale comme l’exposome, l’épigénétique, l’origine environnementale des maladies, les 1 000 premiers jours de la vie et la multi-exposition aux toxiques.
Nous soutenons un plaidoyer en faveur du concept Une Seule Santé. La crise sanitaire révèle encore davantage les liens entre l’environnement et la santé et la nécessite d’allier les santés humaine, animale et celle des écosystèmes pour mieux anticiper, prévenir, détecter et contrôler les maladies qui se transmettent des animaux aux humains, lutter contre la résistance aux antimicrobiens, garantir la sécurité sanitaire des aliments, prévenir les menaces liées à l’environnement qui pèsent sur les humains et les animaux et relever de nombreux autres défis. Un enjeu essentiel pour les années à venir !
Parce que les transports représentent toujours, en France la principale source de gaz à effet de serre, le réseau Transports et Mobilités Durables se fixe pour objectif d’encourager à se déplacer « moins, mieux et autrement ».
2020 fut riche en actualités : Confinements et restrictions de déplacement nous ont poussé à revoir en profondeur notre rapport à la mobilité. Pour notre réseau, ce fut surtout l’occasion de promouvoir un « monde d’après » porteur de sens : et si on demandait de réelles contreparties écologiques à Air France et à Renault avant de leur octroyer des milliards ? Et si la relance économique donnait au train sa juste place dans nos déplacements ? Et pourquoi les trains de nuit ne pourraient-ils pas remplacer en partie l’avion pour nos voyages en Europe ? Toujours force de proposition, nous avons également produit un guide pour mieux intégrer la mobilité dans les écoquartiers.
Après un bilan de la Loi d’Orientation des Mobilités en demi–teinte, ce sont les participants de la Convention Citoyenne pour le Climat qui ont souhaité proposer 43 mesures concrètes pour limiter l’impact de nos déplacements, prouvant une fois de plus que, lorsqu’ils sont informés, les citoyens sont demandeurs de changements rapides et ambitieux. Même si la portée du texte a été grandement amoindrie par l’examen parlementaire, plusieurs thèmes, chers à notre réseau s’imposent petit à petit dans le débat public : mettre fin à l’agrandissement des aéroports, revenir sur l’injustice fiscale qui bénéficie aux poids lourds, créer un véritable « malus poids » pour les voitures neuves…
Le réseau entend également renforcer ses liens avec le mouvement, en proposant, COVID oblige, de nouvelles formes de webinaires et conférences en ligne. En novembre, c’est la région Normandie qui a accueilli le premier webinaire régional, portant sur les dynamiques à l’œuvre pour les transports collectifs, le transport de marchandises ou les mobilités actives. Surtout, la lettre d’information du réseau, a été remise à jour et permet, tous les 3 mois, de recevoir les informations de la fédération sur le thème des transports et de la mobilité.
Le Service du lien fédéral et de la vie associative est la porte d’entrée du mouvement de France Nature Environnement en matière de développement territorial sur les enjeux de la transition écologique. Il veille au bon fonctionnement démocratique de la fédération, à la promotion de ses associations membres et impulse les initiatives et projets régionaux, grâce à l’appui d’un coordinateur et d’un chargé de mission salariés.
Nous animons les échanges entre la fédération et ses associations membres, en valorisant leur activité, mais aussi en apportant à nos membres des conseils sur le fonctionnement et les financements de la vie associative. Nous mettons en place des accompagnements dédiés (formations, groupes d’échanges, etc.)
Nous travaillons également à faire connaître le travail des associations entre elles, afin de créer une dynamique et de favoriser les interactions au sein du mouvement. Nous promouvons également les associations auprès de partenaires sociaux et économiques.
Nous veillons enfin à l’amélioration du droit des associations, en particulier autour des questions liées à la représentativité et au financement, ainsi qu’à l’amélioration des droits des bénévoles.
En 2020, le Service du Lien Fédéral et Vie Associative a animé une cellule dédiée au soutien des associations membres pour faire face à la crise liée à la Covid 19. Cela a représenté plus de 400 heures de travail et de plaidoyer auprès du ministère pour défendre les associations de protection de la nature et de l’environnement.
Dans la continuité de ses prédécesseurs, nous avons accompagné le Président nouvellement élu pour poursuivre les efforts dans le renforcement de capacités et de mobilisation de nos membres. Le projet fédéral Sentinelles de la Nature en est un exemple phare : une nouvelle structure de travail a été posée pour lui donner une plus grande ampleur, mais aussi pour décentraliser sa mise en œuvre et permettre aux associations locales de s’en emparer.
En parallèle, un groupe de travail a été lancé pour accompagner et améliorer le parcours de chaque bénévole du mouvement. Objectif : mieux faire connaître les (nombreuses) manières de s’engager à France Nature Environnement !
Enfin, nous avons poursuivi l’étude engagée en 2019 sur les différents canaux de communication, afin d’améliorer la communication de la fédération vers ses membres, mais surtout pour développer notre capacité à co-construire des projets et des actions de mobilisation avec eux.
Le Parcours Bénévole : un comité de pilotage a été constitué en vue d’une réflexion collective et la rédaction d’un document cadre permettant à chaque bénévole du mouvement de France Nature Environnement de mieux s’engager en son sein ;
La Communication Interne : une étude sur les différents canaux de communication a été menée afin d’améliorer ce que la fédération donne à voir en externe mais surtout pour harmoniser sa capacité à coconstruire des projets, des mobilisations, des communications avec ses membres.
En mars 2020, la crise sanitaire a impacté très fortement les acteurs de l’éducation à l’environnement, pour lesquels le contact avec le public est essentiel. Du jour au lendemain, plus de sortie nature, plus d’interventions dans les écoles, plus d’ateliers découverte, à une période où ce secteur connaît habituellement un pic d’activité.
Les éducatrices et éducateurs ont dû redoubler d’imagination pour réinventer leurs formats d’intervention, et adopter de nouveaux outils pour pouvoir poursuivre à distance leur travail de transmission. Ainsi, nous avons vécu une Semaine de la Réduction des Déchets très numérique. De la même manière, le Festival Film Nature Environnement était pour la première fois accessible à tous depuis son canapé !
Pour autant, des difficultés demeurent : l’alternance des confinements et déconfinements a forcé notre mouvement à annuler, reprogrammer, adapter ses animations aux protocoles sanitaires en vigueur, parfois à l’encontre même de beaucoup de méthodes pédagogiques favorisées dans notre pratique comme toucher, goûter, sentir, coopérer, faire ensemble.
Durant cette période, l’importance du réseau Education et Sensibilisation à la Nature et à l’Environnement (ESEN) prend tout son sens : il permet de faire de la veille, de partager rapidement ce qui se passe sur les territoires, et de s’inspirer les uns des autres ! Cela a aussi beaucoup enrichi nos réflexions sur l’évolution des métiers dans l’éducation à l’environnement. Il est certain que cette année aura accéléré la prise en main de nouveaux outils numériques par les acteurs de l’éducation à l’environnement : nous espérons qu’ils perdureront, même si la priorité sera toujours le contact avec la nature !
Développer l’éducation, la sensibilisation et la formation à la nature et à l’environnement, pour tous les publics, à tous les âges de la vie. C’est ainsi que l’on peut résumer notre vocation. Avec 367 correspondants et une coordinatrice salariée, nous accompagnons au quotidien les associations dans leurs actions pédagogiques, en favorisant les échanges et le partage entre nos membres.
Au niveau national, nous militons pour faire reconnaître l’importance de l’éducation à l’environnement et favoriser sa prise en compte dans les politiques nationales et territoriales. Enfin, nous contribuons aux travaux du Collectif Français pour l’Éducation à l’Environnement et au Développement Durable (CFEEDD) dont la fédération est membre.
230 affaires contentieuses suivies en 2020. Près de 80% de succès. 70 nouvelles actions engagées : composé de 70 membres bénévoles et coordonné par deux salariées, le réseau juridique de France Nature Environnement mobilise le droit pour défendre l’environnement et la santé.
Nos actions sont construites autour de trois priorités :
Reconnu comme un acteur essentiel du Droit de l’Environnement, France Nature Environnement a obtenu des victoires significatives en 2020. Ainsi le Conseil Constitutionnel a rendu le 31 janvier 2020 une décision historique maintenant l’interdiction de produire des pesticides interdits sur le sol européen ou de les exporter vers les pays tiers. Une décision qui n’aurait pas été prise sans notre intervention.
En 2020, nous avons poursuivi notre plaidoyer sur la justice environnementale : relèvement des sanctions pour les infractions les plus dommageables, favoriser la recevabilité des associations, demander plus de moyens pour la justice ainsi que la création du délit de mise en danger de l’environnement.
Au niveau européen, nous avons régulièrement informé la Commission européenne des décisions prises par la France en contradiction avec le droit européen relatif aux évaluations environnementales et exigeant une autorité environnementale indépendante. La Commission vient de mettre à nouveau la France en demeure à ce sujet.
France Nature Environnement a poursuivi sa lutte contre le barrage de Caussade dans le Lot et Garonne, ouvrage illégal, destructeur, inutile et dangereux qui participe à l’accaparement des ressources en eau, sans tenir compte des impératifs climatiques. Deux agriculteurs, acteurs principaux dans cette affaire, ont été condamnés à des peines de prison ferme en juillet pour la construction et l’atteinte à la biodiversité.
Une des missions fondamentales de notre fédération est de porter la voix des associations de protection de la nature et de l’environnement auprès des décideurs, de les sensibiliser aux enjeux environnementaux et de leur apporter l’expertise scientifique nécessaire pour prendre des décisions éclairées. France Nature Environnement se mobilise sur les différents textes de loi ou chantiers politiques ayant un impact sur l’environnement.
Le service plaidoyer et relations institutionnelles appuie les réseaux de France Nature Environnement dans leurs actions de plaidoyer et coordonne nos relations avec les décideurs.
Loi d’accélération et de simplification de l’action publique (ASAP) : Ce texte contient des dispositions qui, sous prétexte de favoriser l’implantation industrielle, mettent en péril l’environnement. Nous avons souligné ce risque, et toutes les régressions recensées depuis le début du mandat, auprès des parlementaires et du Gouvernement, ainsi que dans la presse. Notre mobilisation a permis d’éviter certaines dérives et nous continuerons notre combat contre les déréglementations.
Convention citoyenne pour le climat : La convention citoyenne pour le climat (CCC), composée de 150 membres tirés au sort, avait la lourde tâche de définir les mesures permettant de traiter de l’urgence climatique. France Nature Environnement lui a envoyé en 2020 une contribution. Ses conclusions présentées en juin reprennent globalement les propositions que nous poussons depuis de nombreuses années. Nous nous sommes mobilisés lors de la préparation du projet de loi devant concrétiser les mesures de la CCC, pour inciter au respect de la promesse présidentielle de reprise sans filtre de ces propositions. France Nature Environnement suit ce projet de loi durant son examen au Parlement en 2021.
Crise sanitaire et plan de relance : France Nature Environnement a présenté des propositions pour que le plan de relance, occasion unique de s’attaquer aux défis posés par le changement climatique dans les temps, soit un vecteur de transition écologique. Nous avons également contribué à de nombreuses initiatives collectives, notamment avec les collectifs regroupant associations, ONG et syndicats (le Pacte du Pouvoir de Vivre, Plus Jamais Ça…), les mouvements de jeunesse…
Nous continuons d’agir, notamment au sein du Comité de suivi national de France Relance, pour qu’une partie importante des fonds soit allouée à la transition et pour que ce plan ne finance pas des activités nuisibles à l’environnement.
Des finances saines, grâce à un travail de fond sur le suivi de la comptabilité mené depuis plusieurs années qui commence à porter ses fruits. Notre objectif reste de conserver le plus d’indépendance possible, ce qui nous a conduit à réorganiser notre recherche de fonds, en privilégiant les dons et les legs.
Répartition des produits 2020
Répartition des charges 2020
Répartition des ressources entre 2018 et 2020
Répartition des charges entre 2018 et 2020
L’année 2020 a été bouleversée par la crise sanitaire. Malgré une situation très difficile, qui forcément, modifie les priorités et bouscule, la cause environnementale s’est maintenue et France Nature Environnement a pu compter sur ses donateurs, mécènes et partenaires, que nous remercions infiniment pour leur soutien. A l’heure où, par leur lien avec les pandémies ou leur importance pour un cadre de vie sain et désirable, les enjeux environnementaux sont plus importants que jamais, et alors que le temps presse pour agir pour le climat et la biodiversité, ce soutien nous est précieux pour continuer à porter nos exigences et nos solutions pour un monde vivable.
Le montant des dons et libéralités s’élève à 465 000 € en 2020, soit une augmentation de 9,67 % entre 2019 et 2020. Si les dons directs ont progressé en 2020 de 10,49% par rapport à 2019, la hausse enregistrée vient principalement de la croissance du montant moyen du don, motivée par la prise de conscience des enjeux environnementaux.
La générosité est primordiale pour développer les moyens d’action de la fédération afin de préserver la nature et l’environnement. Elle s’exprime par plusieurs canaux : donateurs directs, offrant un soutien ponctuel ou régulier, détenteurs de produits bancaires solidaires tels que ceux du Crédit Coopératif et du Crédit Mutuel, ou plus récemment les Livrets de Développement Durable et Solidaires, bénévoles qui soutiennent France Nature Environnement par de l’abandon de frais… Toutes et tous permettent de renforcer la stabilité de notre modèle économique, l’indépendance de l’association et sa capacité à agir.
France Nature Environnement œuvre depuis sa création pour que la préservation de la nature et de l’environnement soit une priorité partagée le plus largement possible et suivie d’actions. Nous agissons avec notre mouvement, composé de bénévoles et de salarié.e.s mobilisé.e.s, avec d’autres organisations de la société civile qui partagent nos combats, mais aussi avec de nombreux autres acteurs publics et privés. Fédérer les énergies, c’est l’occasion de porter plus fort nos demandes et solutions pour un monde vivable !
Pour contribuer à l’orientation des politiques publiques et à leur déclinaison, en lien avec notre rôle de fédération auprès des associations territoriales, nous travaillons avec le Ministère de la Transition Écologique, le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, le Ministère de l’Éducation Nationale ou encore l’ADEME, l’Office Français de la Biodiversité ou l’Office National des Forêts. En 2020, nous avons notamment porté nos propositions pour un plan de relance à la hauteur de la transition écologique nécessaire ou une politique volontariste de sortie des pesticides.
Auprès des acteurs privés aussi, nous engageons des collaborations pour porter le changement et avoir un impact tout en ayant un regard vigilant et critique, et en conservant notre liberté de parole. Nous améliorons donc notre connaissance des sujets et portons notre expertise issue notamment des territoires auprès d’une trentaine de partenaires publics et privés, dans une relation de confiance et autour d’intérêts partagés. Agir ensemble pour la nature et l’environnement, c’est accompagner leur transition, valoriser des initiatives vertueuses ou encore donner du poids à des plaidoyers communs.
France Nature Environnement a œuvré avec Seas at Risk pour mettre en avant l’impact destructeur de la pêche dans les zones marines protégées, et le besoin d’évaluation des impacts pour respecter les obligations en matière de préservation de la faune et de la flore marine. Ce travail appuie le dispositif d’aires marines protégées renforcée que nous défendons, pour protéger par des mesures spécifiques les zones marines et côtières particulièrement menacées.
Avec Reforest’Action nous travaillons sur l’amélioration des pratiques de renouvellement et de gestion de la forêt de l’entreprise, au profit de la biodiversité, et appréhendons l’enjeu fort de l’adaptation au changement climatique. Nous sensibilisons aussi autour de la forêt et sa préservation en appuyant l’initiative du mois de la forêt : une campagne nationale à direction du public.
La compréhension et la bonne application de la séquence Eviter, Réduire, Compenser est une condition majeure pour la maitrise des impacts. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne l’activité des carrières, qui impactent directement les milieux. En cohérence avec ses engagements en la matière, le groupe Vicat appuie notre travail pour former les acteurs de la filière d’un côté et les associations de l’autre sur l’application de cette séquence concernant les enjeux de biodiversité, et apporte sa connaissance du métier et de ses contraintes. Notre objectif ? Permettre une meilleure application du cadre, plus de dialogue et des projets concertés dans les territoires afin de limiter au maximum les impacts.
Notre projet Solutions Fondées sur la Nature a été l’occasion d’échanger avec plusieurs partenaires qui, dans leur activité, s’appuient sur ce type de solutions. Construite en lien avec les associations de notre mouvement et nos différents réseaux, la campagne s’est aussi enrichie des connaissances de Voies Navigables de France, Eau de Paris ou encore Reforest’Action.
Que ce soit pour leur apport de connaissances, leur soutien financier, leur engagement dans des actions ou évènements spécifiques ou dans la diffusion de nos actions, les partenaires de France Nature Environnement sont cruciaux pour nous accompagner sur de tels projets.
France Nature Environnement appuie la sortie des énergies fossiles et fissiles et donc les différents leviers nécessaires pour mettre en œuvre la transition énergétique. Sobriété énergétique, développement des énergies renouvelables, et en conséquence adaptation des réseaux et des usages sont des sujets que nous appréhendons avec RTE et Enedis pour l’électricité et avec GRDF pour le gaz.
Avec RTE nous avons construit des contenus pour expliquer le vrai du faux concernant le réseau, accompagné l’implication des associations dans la définition des Schémas Régionaux de Raccordement au Réseau des Énergies Renouvelables (S3REnR) et poursuivi nos échanges pour l’amélioration des pratiques du groupe en matière de biodiversité et de gestion de la végétation.
Dans le cadre du développement du gaz renouvelable, alternative au gaz fossile et levier de la mobilité durable, nous organisons avec GRDF des échanges avec les associations de protection de l’environnement pour appréhender les conditions d’un développement de la méthanisation adapté aux territoires et donc en phase avec la transition écologique.
Concernant les énergies renouvelables, nous avons travaillé fortement cette année sur l’éolien marin. Dotée d’un fort potentiel pour ce mode de production d’énergie, la France va effectivement développer dans les prochaines années de nombreux parcs pour atteindre ses objectifs.
Afin de préciser la vision de France Nature Environnement et d’accompagner le développement de projets exemplaires, nous avons développé l’outil Eoloscope offshore, qui succède au Méthascope et à l’Eoloscope. Cet outil a vocation à être utilisé dans le cadre des futurs appels d’offre pour permettre aux associations, citoyens, et à tout acteur concerné, de se positionner avec un guide détaillé présentant le cadre règlementaire, les bonnes pratiques de concertation ou les enjeux en matière de biodiversité. Un travail important mené avec les contributions d’associations du mouvement et avec l’appui de RTE et de Engie France Renouvelables.
C’est aussi dans ce contexte que nous échangeons de façon large avec WPD sur les enjeux du développement de l’éolien en mer, pour monter en compétences et partager les attentes et vigilances des territoires, et que nous travaillons avec Eoliennes en Mer (Yeu-Noirmoutier et Dieppe-Le Tréport) pour suivre les enjeux locaux et améliorer le dialogue avec les associations.
Qu’il s’agisse de démarches favorisant la collecte, le tri, le recyclage ou l’écoconception de produits, France Nature Environnement et son mouvement interviennent sur tout le territoire métropolitain. Avec CITEO, nous poursuivons notre engagement en faveur du déploiement d’une économie circulaire dans les régions et collaborons plus particulièrement en matière de papier et d’emballages ménagers, pour renforcer la vigilance et la responsabilisation des metteurs sur marché concernant l’impact environnemental de leurs activités.
Engagé dans une stratégie de responsabilité sociale d’entreprise globale, Crédit Agricole Assurances a mis en place une dynamique de sensibilisation de ses équipes et de mise en place de plans d’actions concrets dans ses locaux. Des actions auxquelles nous avons contribué, avec un ciblage sur la réduction des déchets plastiques notamment, en aidant à la bonne compréhension des enjeux et à identifier les meilleurs leviers.
Nous avons continué notre travail pour accompagner la sortie des pesticides cette année encore. Forts de notre connaissance des acteurs des territoires et des enjeux liés aux produits phytosanitaires, nous favorisons le dialogue entre les acteurs agricoles, les riverains et les parties prenantes concernées par le sujet pour favoriser une sortie des pesticides comprise et concertée au bénéfice de tous. Engagé en faveur de la biodiversité, Melvita a appuyé ce travail et donné une visibilité à la démarche portée par France Nature Environnement.
France Nature Environnement porte plus largement l’agroécologie et donc la transition des modèles agricoles, au bénéfice des consommateurs, de l’environnement et des exploitants. Tout en continuant à soutenir l’agriculture biologique, l’association porte le label Haute Valeur Environnementale – HVE, en faveur de l’amélioration des pratiques agricoles et demande aussi qu’il devienne plus exigeant. France Nature Environnement et le mouvement E.Leclerc ont continué de porter le développement de l’offre HVE au sein des magasins de l’enseigne, en accompagnant la compréhension de ses enjeux et in fine sa disponibilité pour les consommateurs.
La diversification financière est nécessaire pour France Nature Environnement qui poursuit cette dynamique engagée depuis plusieurs années. Alors que 2020 a été synonyme de grandes difficultés pour de nombreuses structures dont les associations, le besoin de solidité et de résilience ressort d’autant plus fortement. Il en va de notre capacité à mener nos actions en toute indépendance, à avoir des ambitions fortes et à accompagner efficacement des partenaires publics comme privés, qui souhaitent progresser dans leurs pratiques et porter la transition écologique.
France Nature Environnement s’est dotée en 2017 d’un service développement qui œuvre pour développer les ressources de la fédération et d’une instance, le Comité de développement, qui accompagne les instances statutaires (Bureau et Conseil d’Administration), dans la stratégie de développement et la gouvernance des partenariats. Cette structuration permet de mieux encadrer, suivre et analyser les relations avec les acteurs externes, et particulièrement nos partenaires, donateurs et mécènes. Le Conseil d’administration a précisé en mars 2019 le cadre du Comité de Développement, son fonctionnement et son périmètre d’intervention.
Le Comité de développement est composé de membres bénévoles qui œuvrent en lien avec les salarié.e.s du service développement et de la direction générale. En sont membres le président de l’association, le trésorier et la trésorière-adjointe, au titre de leurs fonctions ainsi que trois bénévoles désignés pour trois ans par le Conseil d’Administration. Il se réunit chaque mois et, par délégation du Conseil d’administration, est chargé d’orienter la stratégie de développement ainsi que d’instruire et donner un avis sur les opportunités de partenariat. Les choix financiers et humains relatifs aux partenariats sont arbitrés par l’équipe de direction. Sur cette base, la directrice générale est en charge de valider toutes les conventions de partenariats.
Des partenariats solides et maîtrisés :
La gouvernance des partenariats de France Nature Environnement s’appuie sur :
Pour être solide, chaque partenariat s’appuie sur une convention adaptée et précise, qui délimite :
La rédaction des conventions fait l’objet d’une série de validations qui participent à la bonne gouvernance des partenariats. Depuis 2010, France Nature Environnement est dotée d’une charte des partenariats. Cette charte, partagée avec l’ensemble du mouvement, fixe le cadre fonctionnel, éthique et stratégique qui garantit la cohérence entre les valeurs défendues par la fédération et sa politique partenariale.
En 2019, France Nature Environnement a élaboré une charte d’engagements avec les entreprises, qui complète le cadre dans lequel nous inscrivons notre action avec des partenaires. Cette dynamique d’encadrement des relations partenariales est engagée par les associations du mouvement France Nature Environnement.